Si vous avez été l’un de nos clients, vous n’êtes pas sans savoir que les moodboards sont une étape presque incontournable de notre collaboration. Ainsi, assez tôt dans le processus, nous vous présentons une ou plusieurs planches d’ambiance soigneusement assemblées et nous en discutons ensemble, plus ou moins longuement. Si, en revanche, vous n’avez jamais fait appel à une agence créative, il est bien possible que vous n’ayez jamais été invité à utiliser et à commenter un tel outil. Peut-être même que vous n’êtes pas tout à fait certain de ce que c’est, exactement, un moodboard.
Or, l’étape de moodboarding étant cruciale dans notre démarche créative et notre collaboration avec vous, notre client, il nous a semblé important de vous fournir un petit guide d’utilisation. C’est simple : mieux vous serez préparé à cette étape, plus pertinente sera la collaboration autour du moodboard et meilleurs seront les résultats qui en découleront.
Qu’est-ce qu’un moodboard ? Comment bien le construire ? Comment l’interpréter, l’utiliser, le commenter ? Cet article vous donne les réponses à toutes ces questions !
Moodboard : définition
Le moodboard, que l’on appelle aussi planche d’ambiance, est un assemblage d’éléments visuels (images, textures, couleurs, photos, typographies) qui aide à définir les grandes lignes esthétiques d’un projet, tel que le branding.
Un moodboard sert de point de départ, de tremplin, pour créer l’ambiance visuelle de la marque, son esthétique générale, son “look & feel”. Autrement dit, il permet d’établir une direction créative commune, approuvée par le client, avant de se lancer dans la création proprement dite (création de logo, choix de palette de couleurs, sélection de typographies, etc.).
C’est aussi un outil qui peut servir de référence aux designers tout au long du processus de création, non seulement pour la marque elle-même mais aussi pour ses outils marketing. En se référant régulièrement au moodboard, les designers s’assurent du bon maintien de la direction créative validée par le client.
En tant que client, comment bien interpréter et commenter un moodboard fourni par un designer ?
Chez Grafico, nos moodboards se basent sur les informations recueillies lors de la phase de découverte – consistant en de nombreux échanges avec les différentes parties prenantes pour comprendre au mieux la vision, les besoins et les attentes – ainsi que sur la stratégie de positionnement définie pour la marque. Lorsque nous vous envoyons un moodboard, l’objectif est de confirmer notre bonne compréhension du projet et de vous transmettre notre vision créative. Nous cherchons ainsi à nous assurer d’une compréhension créative mutuelle avant de poursuivre le processus.
Il est donc important pour vous, en tant que client, de savoir comment interpréter un moodboard afin de comprendre notre vision en tant que designer et vous faire une idée concrète de ce à quoi pourrait ressembler votre marque à terme.
“Concevoir un moodboard, c’est rassembler une quantité de visuels soigneusement sélectionnés pour créer un nouveau tout. Chaque image perd son sens individuel, se mélange et se fond dans l’ensemble. On donne ainsi vie à une idée neuve qui permet de se projeter dans la suite du projet.”
Créer un moodboard : les bonnes pratiques
Partir du positionnement de la marque et de son audience ciblée. La phase de moodboarding intervient après une autre étape, tout aussi importante, voire plus : celle du positionnement stratégique de la marque. On identifie la cible, on analyse le marché concurrentiel, on définit ce qui rend votre marque unique, sa mission, sa vision, ses valeurs… Un moodboard qui ne prend pas en compte toutes ces informations aura bien peu de chance d’être pertinent.
Éviter de se laisser influencer par des tendances passagères et privilégier une direction visuelle justifiée, ancrée dans le récit et le positionnement de la marque. Par exemple, les couleurs choisies pour Only Fresh Food, dès la phase de moodboard, sont relativement tendance, mais surtout elles font référence aux pigments naturels très importants dans la culture indienne, et souvent présents dans les marchés à proximité des stands d’épices. Bien qu’à la mode, elles ont donc toute leur place dans ce projet, elles racontent quelque chose.
Ne pas se limiter aux visuels liés uniquement au design graphique ou au branding. Il est important de puiser dans de nombreux domaines variés : photographie, architecture, mode, cinéma, nature, etc. Cela permet d’ouvrir le champ des possibles et d’éviter de créer des visuels trop similaires à ceux déjà existants.
Choisir une seule direction, claire et précise. Le moodboard, c’est un peu la boussole du designer. Si les éléments qui le composent pointent dans différentes directions, il y a de fortes chances que l’on s’y perde. Il faut donc se concentrer sur une idée, une direction.
Voici nos quatre conseils clés pour bien interpréter et commenter un moodboard :
1. Ne vous concentrez pas sur des détails.
Dans un moodboard, chaque image ne doit pas être étudiée individuellement. C’est l’ensemble, créé par l’assemblage de ces visuels, qui doit être pris en compte. Il est d’ailleurs possible que certaines images dans ce moodboard n’aient rien à voir avec votre business. Par exemple, notre moodboard pour Blu Element (accessoires mobiles) montrait, parmi d’autres visuels, un emballage de… fil dentaire !
2. Ne pas chercher à créer un hybride entre deux moodboards.
Un moodboard = une direction. Mélanger deux moodboards reviendrait à multiplier les directions possibles, rendant ainsi l’axe créatif trop flou. Même si faire un choix peut être difficile, résistez à l’envie de couper la poire en deux.
3. Ne pas hésiter à questionner le designer en cas de doute.
Si une image en particulier vous pose question ou si vous avez du mal à vous projeter, n’hésitez pas à nous interroger.
4. Ne demandez pas l’avis de votre entourage.
Ou du moins, pas à tout votre entourage. La plupart de vos proches ne partagent probablement pas votre vision de votre business et n’ont pas connaissance de la réflexion stratégique ayant précédé la conception du moodboard. Leur avis risquerait d’être juste basé sur leurs goûts personnels. Alors, à qui demander son avis ? Premièrement, à vos partenaires d’affaires, bien entendu, ceux qui connaissent et partagent votre vision de la marque et son positionnement. Il peut aussi être intéressant de s’adresser à une ou deux personnes qui appartiennent à votre audience cible.
5. Partager ce que vous aimez avec le designer.
La conception du moodboard n’a pas à être unilatérale. N’hésitez pas à partager avec nous des éléments que vous avez vus et qui correspondent à la vision que vous avez pour votre marque.
Le moodboard comme outil de collaboration
Chez Grafico, nous considérons le moodboard avant tout comme un outil de collaboration, visant à nous aligner, nous, designers, et vous, clients, sur la même longueur d’onde.
Il est donc possible de le peaufiner jusqu’à ce qu’il soit parfaitement à l’image de votre marque. Encore une fois, n’hésitez pas à poser des questions ou à suggérer des idées. Il arrive même que certains clients prennent l’initiative de créer eux-mêmes un moodboard, sur lequel nous pouvons ensuite baser notre direction créative. Dans tous les cas, ce travail collaboratif nous permet de mieux vous connaître, de mieux vous comprendre et, en fin de compte, de créer une marque qui correspond à vos attentes.
Conclusion
Le moodboard est bien plus qu’un simple assemblage d’images : c’est un outil essentiel de collaboration et de clarification créative. Il permet de poser les bases visuelles d’un projet, tout en assurant que la vision du designer et celle du client sont alignées dès le début du processus de branding. Un moodboard bien conçu et bien interprété devient un guide précieux, garantissant la cohérence de la direction créative tout au long de l’élaboration de la marque. C’est en travaillant ensemble, avec ouverture et dialogue, que la magie de la création prend forme et mène à des résultats qui répondent aux attentes de chacun.













